HOMO CHRISTUS

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II – La Grande Révélation : d’Homo Sapiens à Homo Christus

Homo Christus

Voilà un terme que vous découvrez peut-être pour la première fois mais qui en dit long sur ce que vous vivez actuellement : une mutation. Une mutation en accéléré, de votre vivant.

Si Homo Sapiens est caractérisé par son fort mental ingénieux qui lui a permis de créer des merveilles de technologie, Homo Christus est l’humain qui a incorporé le Christ. Homo Christus, c’est l’incarnation consciente de la Divine Présence, le Saint-Esprit de Dieu dans un corps de chair. Homo Christus, c’est le Mystère du Christ en Soi enfin révélé ! C’est Dieu Père-Mère, le Principe Directeur Qui vit en vous en conscience. C’est une expérience qui permet la fusion consciente de l’esprit de la personnalité incarnée avec le Saint-Esprit de Dieu pour devenir Christ, Fils ou Fille de Dieu sur Terre avec tous Ses Attributs.

Imaginez que vous, oui vous, puissiez consciemment fusionner avec votre Divine Présence et faire l’expérience de la magie divine dans un corps sur Terre…

Être souverain en son Royaume

Homo Christus a la capacité de faire des choix qui respectent et nourrissent ce qu’Il Est pour une expérience terrestre optimale. Il s’accepte complètement et se connaît si bien lui-même qu’il est capable d’une infinie tolérance envers les autres et leurs défauts. Il connaît si bien ses besoins que personne ne peut plus s’en servir contre lui. En tant qu’Homme, il est capable d’accepter toutes ses imperfections humaines car il sait que cela fait partie de l’expérience terrestre, car sans mauvaises expériences, il n’y a pas de sagesse. Certes, les victoires font du bien. Elles nous encouragent, elles sont un baume au cœur et elles sont confortables mais que nous apprennent-elles véritablement ? Les échecs ou les erreurs, quant à eux, font souffrir mais que nous apprennent-ils au final ? Posez-vous honnêtement la question.

Homo Christus est le seul maître à bord et il sait maintenir la paix intérieure même quand c’est le chaos à l’extérieur. Il ne se laisse pas contaminer par la colère et la tristesse des autres, mais il sait quand même ressentir une grande compassion quand il les rencontre, car il connaît bien les mécanismes qui mènent à ces états pour les avoir beaucoup observés en lui. Il n’est pas pour autant devenu insensible, bien au contraire, car il les ressent de manière amplifiée mais de façon maîtrisée. C’est pour ça qu’il a appris à se retirer pour gérer les émotions négatives qui surgissent en lui, se ressourçant pendant le creux de la vague, et à revenir dans le monde quand il a retrouvé la pleine maîtrise de soi pour créer de manière alignée. Il sait qu’il est le seul responsable de ce qui dysfonctionne en lui et ne ressent aucun besoin de projeter son mal-être sur les autres. Il limite donc les interactions en période émotionnelle intense.

Les relations avec autrui

Homo Christus est capable d’avoir des relations saines avec tout le monde, lui-même compris, car il comprend, accepte et incarne le principe de responsabilité individuelle dans la création individuelle et collective.

Il reconnaît sa responsabilité tant au niveau émotionnel que mental, et il comprend et accepte le fait que l’autre n’est que le miroir de ce qu’il est et que ce que l’autre lui fait ou lui dit n’est qu’un enseignement sur lui-même dont l’autre est le messager. Dans ce jeu de miroirs vivants, il sait aussi distinguer quand le message est pour lui et quand il ne l’est pas, mais pour celui-là même qui le délivre. Il sait ne rien prendre personnellement.

Homo Christus comprend ainsi que, l’autre étant son miroir, la beauté autant que la laideur qu’il y voit, il l’a aussi en lui. Il sait aller au contact des personnes qu’il admire car il sait qu’elles sont l’incarnation de ce qu’il y a de beau en lui. Il sait que ce qu’il admire chez l’autre est une résonance avec son propre potentiel. Mais il sait aussi que ce qu’il déteste chez l’autre est un appel du cœur à voir et trouver le moyen d’aimer cette part présente aussi en lui. Reconnaître quelque chose en quelqu’un, qu’il l’aime ou pas, lui montre qu’il l’a aussi en lui. Il sait que ce dont il prend soudain conscience chez l’autre est, chez lui, un potentiel à activer ou un mécanisme à guérir.

Homo Christus comprend bien cette réalité en miroir et il choisit de s’entourer de personnes qu’il admire, sans pour autant les idolâtrer, car il sait qu’elles sont une meilleure version de lui-même en devenir. Il choisit, cependant, de bénir et de laisser partir les personnes qui le tirent vers le bas du fait d’un décalage de conscience inconfortable et incompatible.

Comment cet état de conscience lui est-il possible ?

Homo Christus aura préalablement suivi une période initiatique de purification émotionnelle et mentale et d’exploration intérieure qui l’aura mené à se confronter à toutes ses parts, les lumineuses, comme les plus sombres. Ayant choisi d’accepter de voir cette lumière mais aussi cette noirceur en lui, et de reconnaître qu’elle fait bien partie de lui, il ne peut plus désormais condamner son voisin d’avoir lui aussi cette même noirceur en lui. Et c’est à partir du moment où il accepte de la voir en lui qu’il lui devient possible de l’accepter chez l’autre et de développer des relations saines, des relations dans lesquelles il n’attend plus que le meilleur chez l’autre, mais accepte aussi ses penchants, ses failles, ses dérapages, son histoire sombre et sa noirceur quand elle éclate.

Les parts d’ombre

Qui, parmi vous, a le courage de se voir tel qu’il est ?

Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui a battu son chien sous le coup de la colère alors qu’elle traversait une période très difficile de sa vie ? Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui a souhaité abandonner son enfant dans un moment de grande détresse ? Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui hurle sur son enfant quand elle est dépassée ? Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui s’est laissé aller à une débauche sexuelle alors qu’elle avait perdu tout amour propre ? Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui a succombé à une crise d’hystérie devant ceux qu’elle aime, ébahis, alors qu’elle perdait tout contrôle ? Seriez-vous capable de pardonner à cette part de vous qui a mis sa vie en danger alors qu’elle cherchait désespérément à être aimée ? Seriez-vous capable d’aimer toutes ces parties du corps que vous trouvez si laides, et desquelles vous avez si honte ? Seriez-vous capable de vous pardonner tous ces comportements déplorables que vous avez eus, tous ces mots blessants que vous avez dits et les pires parts d’ombre indicibles qui sont en vous ? Pouvez-vous les regarder en face et les aimer pour ce qu’elles vous ont enseigné ? Pouvez-vous VOUS aimer et VOUS pardonner malgré tout ce que vous avez fait de si laid ?

Êtes-vous capable de poser le regard dessus et de verbaliser tout ce que vous trouvez de plus laid en vous, dont vous avez le plus honte et sur l’inavouable ? En êtes-vous capable ? Pensez-vous aujourd’hui ou demain être capable d’une telle transparence avec vous-même ?

Homo Christus en est capable.

Cependant, il faut bien différencier le fait d’être pardonné et celui de pardonner.

Pardonner ne veut pas dire légitimer l’inacceptable. Il faut bien comprendre que l’acte de pardon consiste à reconnaître le mécanisme mental ou émotionnel dysfonctionnel qui a poussé une personne à fauter (c’est-à-dire à commettre un acte de non-amour), mais en aucun cas cet acte de pardon ne passe l’éponge, n’excuse ou ne légitime. Toute faute grave commise devra être rachetée, tôt ou tard, par des actes d’amour équilibrants.

Être pardonné. Sans demande, pas de pardon. Pour pouvoir être pardonné, le fautif doit reconnaître les fautes commises, demander pardon et ressentir un vif regret accompagné d’un désir profond de réparation. Aussitôt qu’il est honnêtement ressenti, le pardon est accordé par Dieu et suivi du repenti, qui consiste simplement à faire de son mieux chaque jour pour éviter de refaire les mêmes fautes et incarner l’Amour, avec soi ou avec les autres.

Ainsi, il n’est pas nécessaire d’attendre la demande de pardon de l’agresseur pour pardonner et se libérer. Dans le « par-don », chacun a sa part et l’une ne dépend pas de l’autre : l’une peut être reçue ou donnée sans attendre l’autre. Ainsi, pardonner le fautif alors même qu’il n’a pas demandé pardon, et donc reconnu la faute, ne le libère pas lui, MAIS VOUS, qui décidez par cet acte de pardon de ne plus définir la nature de votre présent en fonction de ce qu’il vous a fait. En le « par-donnant », vous ne l’excusez pas, vous lui re « donner la part » de responsabilité qui lui revient tout en acceptant la vôtre. Cela sous-entend donc une co-responsabilité dans toute situation. Nous en reparlerons plus tard, mais quoi que vous ayez vécu, vous en êtes responsable à 50% : la notion de bourreau-victime est une illusion qu’il est temps de dépasser. Retrouvez votre pouvoir personnel en reprenant votre part de responsabilité dans toute création collective.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous renseigner sur la pratique du Ho’oponopono (qui peut se traduire par « rétablir l’équilibre », ou « remettre les choses en ordre ») qui est une tradition sociale et spirituelle de repentir et de réconciliation des anciens Hawaïens.

Se pardonner soi-même consiste en la même chose, mais la personne doit aussi accepter de ne plus se définir dans le présent en fonction de ses actes passés. Chaque seconde qui passe est une opportunité de trouver la paix.

Je sais que pour certains c’est encore difficile à entendre, mais imaginez que vous soyez capable de tout aimer de vous, de ne plus vous en vouloir pour ce que vous avez fait ou été de pire et que, de ce fait, vous soyez capable de ne plus tenir rigueur à l’autre de ce que vous vivez de sombre à l’intérieur. Imaginez que vous soyez capable de tout aimer en vous et en l’autre. Imaginez qu’à chaque vague de tristesse ou de colère que vous ressentez à cause d’autrui, vous soyez capable de l’accepter en tant que possible vérité sur vous-même, sans réagir, sans « renvoyer la balle », et ainsi stopper la relation karmique. Ce que l’autre vous dit, il se le dit à lui-même, mais si cela vous ébranle c’est que ça parle aussi de vous.

Le Karma et les relations

Un karma naît dès lors qu’on répond par le non-Amour. La seule façon d’en sortir c’est de mettre fin au cycle en répondant par l’Amour et par la paix pour ne plus « renvoyer la balle », non par résignation ni par orgueil, mais en comprenant, arrêt sur image, l’engrenage dans lequel on est pris. Tout cela n’est qu’un mécanisme duquel nous sommes prisonniers, un jeu de ping-pong qui prend fin en laissant tomber la balle au sol, avec une prise de recul, une prise de conscience qu’en fait tout va bien. Comprenez que ce jeu s’auto-alimente des réactions que nous avons. Arrêtez de prendre les choses personnellement ! Ce que l’autre vous dit, il se le dit à lui-même et ce que vous dites à l’autre, vous vous le dites à vous-même. C’est tellement simple !

La seule chose qui vous fait voir une attaque là où il n’y en a pas c’est l’activation d’un bagage émotionnel. Tout l’objectif de ce livre sera de vous apprendre à décharger votre corps émotionnel pour le mettre au repos, vous permettant ainsi de rester serein et équilibré même en plein chaos. Les émotions non-maîtrisées sont un brouillard pour l’esprit. Il s’agit d’apprendre à ressentir sans se laisser submerger et sans laisser les émotions prendre les commandes pour savoir discerner et agir le mental clair.

Observez-vous.

SCÉNARIO 1 :

• Monsieur : « Je suis fatigué de devoir faire à manger le soir en rentrant »
• Madame : « En même temps, tu ne veux pas que je t’aide, alors te plains pas ! »

Monsieur exprime ce qu’il ressent. Il aime faire à manger et la cuisine, c’est son petit plaisir mais, avec la fatigue du travail, il manque d’énergie pour faire ce qu’il aime. Madame y voit un reproche car normalement c’est la femme aux fourneaux. Elle a l’impression de ne pas faire son devoir. Elle voudrait bien mais il l’en empêche. Madame se défend donc à coup de reproches. Madame Christus aurait répondu : « je sais mon chéri que la cuisine c’est ton plaisir mais sache que je peux cuisiner pour toi ce soir si tu veux. Dis-moi comment t’aider ».

Si Monsieur s’obstine, Madame Christus le laisse dans sa cuisine sans prendre personnellement la tension qu’il dégage. Cela lui appartient et n’est que le résultat du fait qu’il ne connaît pas ses limites, ne sait pas demander de l’aide ou simplement s’accorder du repos. Madame Christus vaque à ses occupations sans culpabilité.

SCÉNARIO 2 :

• Madame : « J’en ai marre de toutes ces factures à payer, j’en peux plus de cette pression tous les mois ! »
• Monsieur ne dit rien. Il encaisse.

Madame exprime son anxiété face aux charges du foyer. Monsieur ne dit rien mais ne peut s’empêcher de le prendre personnellement. Peut-être n’en fait-il pas assez…car en bon père de famille il semble incapable de sécuriser sa famille. Que les deux travaillent ou pas, Monsieur semble penser que toute la charge lui revient et que s’il existe une pression financière c’est à cause de lui. Monsieur Christus aurait répondu : « je comprends ce que tu ressens. On va faire le point sur nos charges, faire le tri pour voir ce qu’on peut gagner et on va voir s’il n’existe pas un mode de vie plus adapté à nos besoins réels ».

Dans les deux exemples précédents, j’ai tenté de vous montrer comment Homo Christus, qui ne prend rien personnellement, répond à ce genre de situations courantes. Homo Christus sait qu’il n’est pas seul, que son mental est uni à une intelligence supérieure, celle de Dieu, et il sait que tout problème a sa solution et qu’il suffit de s’autoriser un peu de recul pour voir qu’on peut faire les choses différemment. L’Homme qui se croit seul et qui réfléchit seul, rejetant toute aide visible, supérieure ou invisible est véritablement seul ! Dieu est un fervent défenseur du libre-arbitre et de la loi d’ingérence. Osez laisser le Mental de Dieu pénétrer le vôtre pour l’éclairer, car quand Monsieur Christus propose de faire le point sur leurs charges et le tri dans leur façon de consommer, il ne pense pas à diminuer leurs conditions de vie mais à les laisser être inspirées par la Divine Présence intérieure. Les Hommes ont beaucoup de problèmes et de souffrances car ils pensent avoir besoin de choses dont ils n’ont pas besoin et investissent une énergie considérable à essayer de combler ces besoins illusoires. Le Christ, le Saint-Esprit, cette Divine Présence intérieure connaît exactement nos besoins réels et se laisser inspirer par elle permet d’abandonner les quêtes vaines pour se contenter de recevoir sans effort, car ce dont nous avons besoin ne nécessite aucun effort.

De plus, toutes les relations, qu’elles soient Amour ou non-amour, sont une relation avec nous-même. Ainsi, il sait qu’attaquer l’autre c’est s’attaquer soi-même, alors il fait naturellement le choix de relations équilibrées.

Renvoyer la balle est une preuve que nous nous sentons menacés, donc nous attaquons.

Renvoyer la balle est une preuve que nous avons été blessés, alors nous nous défendons.

Renvoyer la balle est une preuve que nous voulons exister, alors nous défendons nos positions à coup d’arguments ou de justifications.

Vous imaginez-vous vous hurler dessus ou vous reprocher des horreurs devant un miroir, dire à votre reflet « c’est ta faute ! Tu es un bourreau, j’en ai marre que tu me parles mal, que tu m’empêches de vivre, que tu m’étouffes, que tu me prennes pour ta boniche » ou alors « je te dis que Dieu existe et j’en ai la preuve ! » … non ? Eh bien c’est pourtant ce que vous faites dès lors que vous vous en prenez à quelqu’un qui semble menaçant ou en désaccord avec vous : l’autre n’est que votre reflet, le reflet de ce que vous permettez, et le messager de ce que vous avez à l’intérieur de vous et de ce que vous pensez à propos de vous-même.

Je sais, encore une fois, c’est difficile à accepter pour certains et vous vous dites « mais c’est impossible, comment puis-je être responsable de toutes les horreurs qu’on m’a faites ? Tout ce que j’ai subi, ce n’est pas ma faute !!! Je n’ai pas voulu cela ! »

La responsabilité

Vous êtes responsable en tant que créateur mais pas forcément fautif. La responsabilité réside dans le fait que vous vivez ce que vous vibrez ; des programmations internes dysfonctionnelles créent des expériences dysfonctionnelles, et des croyances de non-amour à propos de vous-même créent un environnement et des relations de non-amour. Il ne s’agit donc pas là de dire que vous êtes fautif mais seulement un créateur inconscient^[1], car vous êtes la centrale énergétique, vous êtes le seul émetteur de l’énergie créatrice (émotion + intention) de votre environnement.

Faire le mal ou pécher n’est pas ce que vous croyez. La Volonté de Dieu est Amour et Harmonie. Faire le bien c’est connaître cette Volonté et la faire. Faire le mal ou pécher c’est connaître la Volonté de Dieu et faire en conscience un acte qui n’est pas cette Volonté. Aucun Homo Sapiens ne peut prétendre connaître la Volonté de Dieu, il ne peut donc pas faire le mal ou pécher. Homo Sapiens est mû par des élans de survie individualistes et égoïstes car il a peur et se croit seul. Certes, il cause chaos et dysharmonie mais il ne fait pas le mal, il essaie de survivre selon ses propres références internes. Il sera puni par la justice humaine et recevra ce qu’il a récolté selon la loi du Karma, mais celui qui vole ne fait pas le mal. Celui qui frappe ne fait pas le mal. Celui qui tue ne fait pas le mal. Il se croit seul contre tous et lutte pour sa survie physique ou psychique en fonction des modèles qu’il a eus ou qu’il a dû se construire. Je ne défends pas ces comportements, je les explique d’un point de vue psycho-réactionnel sapiens. Celui qui fait le mal c’est celui qui est capable de comprendre ce que j’explique et qui choisit malgré tout de porter atteinte à autrui.

Homo Christus, Jésus ou d’autres Maîtres tels qu’on les connaît seraient reconnus fautifs en cas d’acte de non-amour car ils connaissent la Volonté de Dieu ; comme ils ont la véritable CONNAISSANCE du bien et du mal, ils ont la capacité de faire le bien et le mal. Homo Sapiens n’a pas cette connaissance, il apprend donc à faire le bien en fonction des actes de non-amour qu’il a fait et dont il récolte les fruits.

Votre environnement n’est que l’hologramme de ce que vous êtes à l’intérieur à un instant donné.

Et si ce n’était pas le cas il y a encore quelques années, aujourd’hui le délai entre émission et manifestation est quasi instantané, c’est-à-dire qu’un état intérieur a la capacité de modifier votre hologramme de réalité quasi-instantanément en fonction de la force de l’énergie (émotion + intention) que vous émettez.

Quelle est la solution alors pour créer harmonieusement ?

Apprendre à vous connaître ; vos besoins, vos valeurs, vos parts d’ombre, ou encore ce qui est important pour vous, et surtout vos croyances à propos de la vie et de vous-même : c’est la base !

Vous ne pourrez reparamétrer la centrale que lorsque vous en connaîtrez les rouages. Vous habitez une machine, un véhicule qui a été corrompu par une éducation et un fonctionnement sociétal corrompu et ignorant. En vérité, je vous le dis, vous êtes harmonieusement parfait mais vous habitez une machine sabotée par un monticule de croyances négatives à votre propos.

La mutation

Être Homo Christus, c’est garder sa personnalité tout en autorisant la fusion de son esprit avec Celui du Saint-Esprit de Dieu pour incorporer l’énergie du Christ. Ce qu’on appelle Soi Supérieur ou âme n’est autre que la version de nous-même qui est en Dieu. Ce processus de fusion ne crée donc pas un nouvel état mais ramène une partie de l’esprit égaré (celui du monde de la forme) à son état divin pour rendre complet le pur-Esprit de chacun qui a vu une partie de lui se séparer.

J’insiste, il n’y a aucun effacement de personnalité, vous restez qui vous êtes mais vous gagnez en hauteur. Vos perspectives s’élargissent puisque la fusion vous connecte à votre principe suprême. Imaginez que votre âme est en fait la meilleure version de vous-même dans un futur lointain. Ainsi, vous comprenez bien que c’est toujours vous, mais avec une sagesse et une évolution plus grande, et dont le seul et unique objectif est de vous guider vers cette version ultime de vous-même.

Ne vous méprenez pas, l’objectif de cette fusion n’est pas de donner tout pouvoir à votre âme ni de vous en remettre à ses ordres. Vous gardez votre libre-arbitre, puisque c’est le propre de l’expérience terrestre. L’âme ne vous imposera JAMAIS quoi que ce soit que vous n’ayez pas décidé de vivre, bien qu’elle œuvrera toujours dans son intérêt jusqu’à ce que vous compreniez que c’est le meilleur choix pour vous. L’âme Christ est un guide qui vous souffle des idées, des suggestions, des voies à suivre. Ce qu’elle vous souffle sera toujours la meilleure expérience pour vous, même si cela semble être le contraire dans l’instant. Sa voix vous dira parfois de faire des choses qui semblent illogiques. Il ne s’agit cependant pas de faire tout ce que la Voix vous dit. Il faudra la tester et user de votre discernement pour savoir qui parle vraiment : le cœur, les peurs ou le mental.

Le discernement

Homo Christus a un discernement aiguisé et sait reconnaître la nature de la voix qui parle. Il sait que la Voix du cœur, de l’âme, est très douce, toujours très encourageante et tolérante ; elle ne condamne pas, ne juge pas, ne reproche pas, ne s’impatiente pas, ne contrôle pas. La Voix de l’âme est Amour. Il est ainsi très facile de reconnaître toutes les autres voix qui ne sont pas Amour. Il est ainsi capable de choisir à quelle voix il va donner de l’énergie et laisser les autres s’essouffler. Il est cependant toujours très instructif d’écouter toutes les voix pour savoir ce qu’elles ont à dire car elles ont toutes un message important et elles font toutes partie de vous.

Les voix « bourreaux » vous informent sur les croyances erronées à propos de vous-même ou de la vie, que vous pouvez dès lors corriger. Par exemple, dans « t’es bon à rien, tu ne t’en sortiras jamais » : si cette voix-pensée déclenche en vous une émotion négative, vivez-la intensément comme une vague qui vous traverse mais laissez-la couler sans la justifier, sans vous y accrocher et sans y croire car c’est juste un flow qui vous traverse. Une fois le plus gros de la vague passée, vous pouvez engrammer une nouvelle croyance comme : « cette expérience difficile est un challenge, je choisis de toujours faire de mon mieux car si j’ai créé ce problème c’est que j’ai aussi créé la solution. Un problème ne peut exister sans solution. Je suis fort et soutenu par la Vie, tout va bien ».

Tout dans la réalité d’aujourd’hui essaiera de détourner votre attention vers le sensationnel, l’inacceptable, le désastreux, le condamnable… vers des événements qu’il vous sera très difficile de ne pas commenter ou donner votre avis. Tout est fait pour nourrir la séparation en vous et autour de vous et ne vous en voulez pas si vous y cédez parfois… ou souvent. La non-séparation, l’Unité, bien qu’elle soit innée en essence, s’apprend, soyez patient. Mais si vous y cédez, faites-le en conscience, et ne vous mentez pas : « oui, je suis en train de juger et je reconnais que ça fait un bien fou. Je choisis de juger même si je sais que ça ne rime à rien. Je me pardonne pour ça et je ferai mieux la prochaine fois ».

Enfin, Homo Christus sait discerner le vrai du faux même s’il ne sait pas si c’est vrai ou faux. Savez-vous comment il fait ? Il se demande : « est-ce vrai pour moi ? », sous-entendu « est-ce que ça nourrit la paix en moi ? ».

Au-delà de la Vérité qui se révèle à nous quand on est prêt, il existe des vérités individuelles diverses, variées, paradoxales et même contradictoires, qui ne sont en fait que des vérités transitoires, des panneaux indicateurs et rassurants sur le chemin de chacun, mais qui ne sont nullement une fin en soi. Il faut savoir les remettre en question et les abandonner quand il est temps. C’est sur ce chemin qu’Homo Christus muscle son discernement et apprend à ne laisser entrer en lui que ce qui l’élève.

Les signes et synchronicités

Homo Christus a développé un langage avec la Vie, avec son environnement et tout ce qui le constitue : il appelle ça les signes et synchronicités.

C’est un langage qui est unique et qui ne peut être compris que par lui-même dans le sens où chaque manifestation physique, couplée d’une manifestation intérieure, ne parle qu’à son encodage divin unique et personnel.

Par exemple, alors que l’individu Homo Christus se promène sur un chemin, une pensée fleurit dans sa tête et il se met à marmonner « tronc, tronc, tronc » et ressent le besoin de caresser les troncs d’arbre de la main tout en évoluant sur le chemin. Au bout de quelques mètres, une sensation interne tire son regard sur la droite et il ressent une irrésistible envie de s’arrêter. Son regard se pose inévitablement sur un symbole sculpté en négatif^[2] au couteau sur un tronc (voir photo). Pour comprendre ce symbole, il faut « avoir des yeux pour voir ». A sa vue, une pensée précise s’active et un flow émotionnel d’amour intense se libère. Une communication vient d’être établie entre l’individu Homo Christus et sa Divine Présence intérieure, le Saint-Esprit de Dieu. Une sculpture anodine pour beaucoup est un message profond de sens et de sensations pour cet Homo Christus qui vient de vivre cette synchronicité et recevoir le message qui lui était, à ce moment-là, exclusivement destiné.

Cet Homo Christus y a vu la Croix des Templiers, comme un message laissé ici pour lui confirmer « tu es sur le bon chemin ». Il ne s’agit pas ici de savoir si cela est vrai ou pas, mais seulement de comprendre que ce signe trouve un sens infiniment logique sur le chemin d’évolution de cet Homo Christus, certes compréhensible pour qui vit le même genre de manifestation sur son chemin, mais parfaitement improuvable à quiconque.

Sculpture de la Croix des Templiers

C’est pourquoi, si on peut expliquer le mécanisme d’une synchronicité, qui, je le rappelle, est un moyen de communication entre l’esprit de la personnalité incarnée et le Saint-Esprit de Dieu en elle pour la guider sur le chemin du Retour, vous ne pouvez en comprendre la profondeur et la magie que lorsque vous le vivez vous-même.

D’ailleurs, tout le monde en vit, et ce, à chaque fois que vous vous dites « ouah quelle coïncidence ! Quel heureux hasard ! ». Mais beaucoup choisissent d’en ignorer la magie. Ces heureux hasards sont une invitation de votre Divine Présence intérieure (le Saint-Esprit) à permettre la communication avec elle. Au début, on prend souvent ça à la légère et on y croit sans vraiment y croire, mais qu’importe, c’est un excellent début ! Testez l’intelligence de la vie, voyez ce qu’elle est capable de faire et permettez-lui de vous émerveiller !

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^[1] Dans le sens, qui n’a pas conscience de.

^[2] Ce qui veut dire que ce qu’il y a à voir n’est pas ce qui est mis en relief, et attire l’œil en premier, mais ce qui est creusé.